Le sens du mot méditation a bien évolué depuis ces dernières années.
Lorsque l’on parle de médiation la première image qui nous vient aujourd’hui c’est une personne en assise silencieuse.
Hors la définition première de méditation est :
« Action de réfléchir, de penser profondément à un sujet, à la réalisation de quelque chose. »
Larousse.
Comprenons bien par cela que méditer doit nous mettre en position de réflexion et non en assise silencieuse les yeux fermés.
Pourquoi alors avoir séparé la méditation de la pratique du yoga ?
Méditer est non dissociable du yoga.
Le yoga est le chemin de l’étude et du lien vers soi. Il est primordial de réfléchir à divers sujets de notre existant, quelqu’ils soient, afin d’enlever une à une les couches superficielles de nos croyances.
Débattre et méditer pour rouvrir nos visions limitées par ces mêmes croyances et imposées par notre éducation.
Les transformer en connaissances afin de penser par soi-même et enfin agir librement.
Mimer des postures sans chercher à comprendre le pourquoi nous réalisons cela ne fait qu’entretenir notre aveuglement. Il est important de ne pas se limiter à l’étude de la pratique posturale. La connaissance de soi commence avec la méditation, la réflexion.
Voici un passage d’un article d’Aymeric Caron qui amène réflexion :
« Le plus terrible qui puisse nous arriver est de quitter ce monde sans y être vraiment né. Pour cela, il faut donc être libre. Selon moi, contrairement à l’idée rousseauiste, nous naissons prisonniers (de notre éducation, de notre milieu social, de nos préjugés, de notre nationalité, certains dirons encore que nous sommes prisonniers de notre genre). Et tout le but de l’existence est de s’affranchir de ces chaînes. Une vie réussie est une vie où l’on meurt libre. »
Tiré de » Un nouvel humanisme rencontre avec Aymeric Caron » de Élise Desaulniers dans le magasine « Véganes » Printemps / Eté 2017
